Avant les élections présidentielles de 2007, 13 anciens membres du conseil national de la résistance, lançaient un
vibrant appel aux jeunes générations et à tous les acteurs de la vie sociale : syndicats, associations. Ce message nous alertait sur une volonté politique de défaire méthodiquement le programme du conseil national de la résistance soit la destruction de notre modèle social basé sur la solidarité nationale, ils nous
appelaient au devoir de résistance en nous rappelant que « résister c’est créer et créer c’est résister ! »
L’arrivée
au pouvoir de Nicolas Sarkozy et de ces lieutenants arrogants et ultra libéraux, a malheureusement donné raison aux craintes de ses hommes et de ses femmes syndicalistes et résistants.
Il ne se
passe pas un jour sans que l’actualité leur donnent raison :
- Paquet fiscal de 15 milliards € pour
les plus riches, alors qu’une majorité de français souffrent et voient leur pouvoir d’achats fondre comme neige au soleil !!!
- Mr Fillon déclare la France en faillite et refuse l’idée d’augmentation générale des salaires (ce n’est pas les 2,3% revalorisation du SMIC qui vont compenser les 3.2%
d’inflation annuelle et 5,5% d’augmentation du gaz), alors que dans le même temps les entreprises cotées en bourse affichent des résultats insolents, distribuant des dividendes
colossaux aux actionnaires et licenciant sauvagement leurs personnels pour faire gagner encore quelques points au CAC 40 ou aux fonds de pensions des
nouveaux amis de Nicolas : Georges et ses vautours.
- La caisse noire de l’Union des industriels des métiers de la métallurgie ( la fameuse UIMM), les parachutes dorés de patrons
voyous et le montant fastueux de leurs rémunérations, alors que nous rencontrons de plus en plus de salariés et retraités pauvres.
Rappelez-vous, c’était il y a quelques années, le travail était synonyme de sociabilité. Un salarié pouvait encore
se loger et nourrir sa famille, en un mot subvenir aux besoins élémentaires de ses proches ! Aujourd’hui, nos amis du secours populaires et des restaus du cœur, partagent avec nous le même
constat d’aggravation de la fracture sociale où 30 % de la population aux revenus les plus bas a un niveau de vie Huit fois plus faible que celui des plus aisés.
- Sept millions de
personnes vivent sous le seuil de pauvreté et gagnent moins de 60 % du revenu médian, soit
817 euros mensuels.
Que ce
soit en France ou dans le reste du monde, nous voyons tous les jours les conséquences de ce capitalisme débridé, de cet ultra libéralisme synonyme de casse environnemental et de casse
social : crise financière aux états unis après la spéculation des banques sur les dos des plus faibles, manifestation contre la faim qui se multiplient partout démontrant la faillite d’un modèle agricole, la grève et la
victoire des salariés de DACIA avec une augmentation de 23%,
L’actualité internationale c’est aussi notre position pour l’arrêt de la répression au Tibet, la reconnaissance de l’autonomie et des droits du peuple sont les conditions pour la fin de nombreux
conflit comme en Irak, en Palestine.
La CGT
sera toujours vigilant pour que soient toujours respectés partout les droits des salariés et des populations.
En France, malheureusement le quotidien des salariés rime avec délocalisation, fermeture
d’entreprises, casse organisée et planifiée des services publics, plan de licenciement dans des entreprises largement bénéficiaires, remise en cause du droit de grève et du contrat de travail,
exploitation des jeunes stagiaires en entreprise.
La CGT refuse d’accepter sans réagir cette nouvelle réalité du salarié, du jeune en recherche
d’emploi et du retraité. La CGT sera toujours derrière eux pour les accompagner dans les luttes :
En 2007 et 2008 :
-Nous étions avec les retraités pour la défense de leurs pouvoir d’achat et l’augmentation de
leurs pensions !
- Avec les camarades de Doux, de Livebag dans leurs luttes pour l’augmentation de leurs salaires et
l’amélioration de leurs conditions de travail !
- Dans la rue, pour la défense de notre système de santé, contre la fermeture des hôpitaux de proximité,
contre les franchise médicales : nous refusons cette médecine à 2 vitesses qui une fois de plus va exclure de notre système de soins nombre de français.
- Contre les licenciement dans le privé comme dans le public.
- Pour la défense de l’ensemble des services publics : santé, éducation, justice, poste et télécoms,
- Contre le travail le dimanche et pour la défense des camarades de la grande distribution.
- En un mot partout le patronat ou l’état bafoue le droit des salariés !
Malgré le message fort des français lors des élections municipales, le gouvernement continue
ses réformes à marche forcée avec toujours autant d’arrogance et de mépris :
- Réforme de la fonction public à hauteur de 7 millions, réduction du grenelle de l’environnement à quelques
belles intentions, réforme de l’hôpital et de sa gestion avec à la clé le suppression de 20 000 emplois et la fermetures d’établissement, de nouvelles attaques sur la branche assurance maladie, modernisation du marché du travail avec atteintes graves sur le contrat de travail et le développement de la
précarité, mise en place de la fléxi sécurité du MEDEF avec la révision de l’assurance chômage, négociation sur la représentativité syndicale.
Pour les mois à venir, la CGT continuera la lutte :
- Pour le développement et la défense des structures sanitaires et le financement d’une Sécu solidaire, elle
sera force de proposition pour l’avenir de l’assurance maladie.
- Pour le maintien des hôpitaux de proximité de Carhaix, Concarneau, Douarnenez, Morlaix, et
Landerneau.
- Contre les projet de fusion des caisses de la CPAM Nord et sud, ainsi que de la CAF et de l’URSSAF Nord et
sud, synonyme de suppressions d’emplois et de recul du service public.
- Contre la révision de l’assurance chômage et pour nos revendications sur le statut du travail salarié.
- Contre la fusion ANPE/ASSEDIC qui ne réglera pas les problèmes de l’emploi des 3.85 millions de
chômeurs.
- Pour la régularisation des travailleurs sans papiers.
- Pour que les caisses noirs du patronat soit reversées à ceux qui ont créé cette richesse c’est à dire les
salariés !
- Faire un bilan sans concessions de la loi TEPA sur les heures supplémentaires qui se réduit à
travailler plus pour gagner moins !
- Pour que la victoire de l’annulation du CNE soit pour chaque salarié la preuve que l’on peut toujours et
que l’on doit s’opposer au rouleau compresseur de Sarkozy.
- Après l’accord sur la représentativité syndical et le dialogue social, la CGT restera vigilante sur la
formulation de la loi..
- Résister c’est
effectivement créer du débat, créer de la cohérence revendicative, valoriser les luttes
et leurs acquis et être force de proposition
Et même si Sarkozy refuse l’héritage de « MAI 68 », nous lui promettons un chaud mois
de Mai , riche en riposte social avec les lycéens , les fonctionnaires, l’éducation nationale et les retraités.
Déjà plusieurs dates sont à retenir :
Avec l’ensemble de la fonction publique le jeudi 15 mai.
A l’appel des 5 confédérations pour la défense de la retraite solidaire le jeudi 22 mai.
Le collectif CGT de Châteaulin vous remercie pour votre présence et votre mobilisation,
(nous serons toujours là pour accompagner les luttes et amener sur Châteaulin du débat sur la
conditions des salariés .)