Bonjour à toutes et tous,
Je vais commence mon intervention par une citation.....
""Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées,
d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme...
A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez
tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de
la Résistance !"""
il s'agit d'une déclaration de Denis Kessler dans la revue Challenges le 4 octobre 2007. Kessler N°2 du MEDEF est tellement sûr de lui
qu'il ne craint pas de dévoiler la stratégie du MEDEF. A l'époque il encourageait les réformes du nouveau gouvernement de Sarkozy.
L'histoire semble malheureusement se répéter, le MEDEF actuel doit se réjouir de voir cette feuille de route, destructrice pour l'ensemble de nos acquis sociaux,
toujours suivie par le gouvernement "WALLS" récemment remanié.
Face à une situation économique et sociale qui s’aggrave, dans une société où la qualité du « vivre ensemble » se dégrade, il est urgent d’intervenir et
ne pas laisser faire :
urgent de dire haut et fort que les solutions apportées sont à des années-lumière des besoins des salariés !!!!
Les orientations du nouveau gouvernement ne répondent en effet en rien aux aspirations des salariés et ne règleront rien. Le vote-sanction que les électeurs ont
voulu infliger au gouvernement lors des dernières élections municipales n’a visiblement pas été entendu.
Le gouvernement remanié a clairement choisi d’enfoncer un peu plus le clou des mesures d’austérité, en commençant par imposer l’austérité salariale dans le
secteur public comme dans le privé.
Dans une France où la courbe du chômage ne cesse de grimper alors que celle du pouvoir d’achat continue de chuter.
Dans cette france où 1 jeune sur 4 est au chômage Il y a des chiffres qui
parlent :
Progression du Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : + 15,8 % sur 1 an.
Progression encore du Chômage Très Longue Durée (+ de 3 ans) : + 17,6 % sur 1 an.
Chômage des 50 ans et +, progresse lui aussi + 11,2 % sur 1 an.
+ d'1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (52,3 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE.
Notre région n'est pas épargnée : grosses difficultés des volaillers Doux et Tilly-Sabco, la
fermeture du site de Poullaouen par Marine Harvest, numéro un mondial du saumon fumé, et celle de l’abattoir porcin de Gad, à Lampaul-Guimiliau.
Dans cette France où les plus anciens voient leurs pensions rabougries, où les salaires, du public comme du privé, sont bloqués depuis de nombreuses années, et où
plus de 80 % des embauches sont réalisées en CDD,
la situation des salariés n’a jamais été aussi fragile.
Jamais, pourtant, les salariés ne se sont vus imposer autant de sacrifices pour le seul bénéfice du patronat
;
• « Zéro charges » pour les salaires payés au Smic, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires.
• 2 € de plus par jour pour un salarié payé au Smic, à travers la diminution imposée de ses cotisations sociales, ce sera aussi, concrètement, pour
lui, dès 2015, le « choix » entre des frais de couverture sociale supplémentaire ou des droits en moins.
• 19 milliards d’économies sur le
budget de l’État : ce sera une baisse des capacités publiques d’intervention sociale et économique, une réduction des services publics et de leurs missions, moins d’infirmières, de
professeurs, de policiers…
• 10 milliards d’économies sur l’Assurance-maladie : ce ne sera certainement pas un meilleur remboursement des médicaments et des soins, ni
une meilleure prise en charge des assurés.
• En revanche, 30 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires au patronat : c’est un nouveau détournement de notre budget commun, alors que,
chaque année, chaque habitant français donne déjà plus de 3 000 € en aides diverses aux entreprises soit disant pour préserver l’emploi, sans aucune garantie que cet argent serve à l’emploi et
encore moins à l’investissement.
Cette situation n’est pourtant pas une fatalité : d’autres choix visant le progrès social sont possibles. Pour cela, il faut s’unir pour agir, se rassembler
pour gagner.
Le 4 avril dernier, les travailleurs de tous les pays européens, unis, avec leurs syndicats, ont montré leur capacité à se rassembler massivement pour dénoncer les
politiques d’austérité imposées par les États membres de l’Union et les institutions européennes et exiger un plan de relance des investissements et la création d’emplois de qualité.
Pour sortir de l’austérité et ouvrir une nouvelle période de progrès social, nous exigeons :
• l’augmentation des pensions et des salaires ;
• la mise à plat et l’évaluation de toutes les aides publiques accordées aux entreprises ;
• une vie meilleure, faite de justice sociale ;
• le respect des droits fondamentaux des êtres humains partout dans le monde, à commencer par le droit à un travail décent, reconnu et valorisé ;
• un débat national sur la répartition des richesses créées par notre travail.
Tous ensemble, revendiquons l’augmentation des salaires et des pensions, l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, la reconnaissance de notre travail
et une véritable politique de relance économique qui favorise la création d’emplois de qualité.
Tous ensemble manifestons pour faire entendre notre volonté de justice sociale et notre détermination à offrir un avenir à notre jeunesse sacrifiée elle
aussi sur l'autel de l'ultra libéralisme.
Refusons l’isolement, le repli sur soi, l’exclusion, le racisme et le rejet de l’Autre.
Mobilisons-nous pour le « vivre ensemble », la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du
social.
Je terminerai par cette question :
"Que penserait Jean Moulin, ancien préfet de Châteaulin, de la remise en cause du programme du CNR par un gouvernement qui se dit de Gauche? "
Nous terminerons donc symboliquement notre défilé devant la stèle du grand résistant à l'origine " des jours heureux " ce programme de gouvernement adopté à
l'unanimité par le Conseil national de la Résistance français le
15 mars 1944.